Saab engage une procédure de sauvegarde :
SAAB ENGAGE UNE PROCÉDURE DE SAUVEGARDE
STOCKHOLM (Reuters) - Le constructeur automobile suédois Saab, filiale de General Motors, annonce qu'il va engager une procédure de sauvegarde, un dispositif juridique qui lui permettra de se placer à l'abri de ses créanciers et de chercher de nouveaux financements.
La procédure de sauvegarde, différente d'une procédure de dépôt de bilan, doit être décidée par un tribunal suédois une fois déterminée la viabilité de la poursuite des activités.
"Nous avons exploré et continuerons d'explorer toutes les options disponibles pour le financement et/ou la vente de Saab et avons décidé qu'une réorganisation formelle serait le meilleur moyen de créer une entité réellement indépendante prête à investir", a déclaré le directeur général Jan-Ake Jonsson dans un communiqué.
Dans son plan de restructuration présenté mardi au Trésor américain, GM, qui fait face à des dettes colossales, se fixe pour objectif de se dégager complètement de sa filiale suédoise d'ici au 1er janvier 2010.
Saab a précisé que la société devra boucler son refinancement dans le cadre de la procédure de sauvegarde, en conjuguant les capitaux privés et publics.
Le quotidien suédois Dagens Industri rapporte vendredi que General Motors est prêt à injecter 400 millions de dollars dans Saab pour autant que l'Etat suédois garantisse un prêt encore plus important au constructeur automobile en difficulté, d'un montant de 590 millions de dollars.
Une partie de l'argent serait employée au lancement de nouveaux modèles et une autre à la couverture des pertes subies par le constructeur l'an passé. Le but est de permettre à Saab d'atteindre un objectif de ventes annuel de 120.000 à 130.000 véhicules, ce qui permettrait son retour à la rentabilité en 2011 ou 2012, précise Dagens Industri.
Mais de nombreux analystes pensent qu'il faudrait injecter beaucoup plus d'argent dans Saab pour assurer son retour au bénéfice.
Mercredi, Stockholm avait écarté la possibilité d'entrer au capital du constructeur automobile suédois et accusé GM de ne pas assumer ses responsabilités de maison mère.
En se coupant de Saab, le constructeur américain pourrait réaliser plusieurs centaines de millions de dollars d'économies si sa filiale suédoise venait à faire faillite.
Une restructuration du groupe nordique passerait par des compressions de personnel, une vente d'actifs ou une dépréciation de dette.
Les créanciers, qui risquent de perdre tout si la société fait faillite, doivent être convaincus, lors d'une première audience du tribunal, que revoir à la baisse leurs prétentions servirait au mieux de leurs intérêts.
Si aucun créancier ne se déclare opposé à la procédure de réorganisation dès ses débuts, ils ne pourront par la suite réclamer la liquidation de la société. La réorganisation peut durer jusqu'à un an.
Bureau de Stockholm, version française Clément Dossin
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